J’ai écrit en 2005 un essai sur le cinéma « underground » français. Dans cet ouvrage je définissais ce qu’était le cinéma traditionnel d’une part et celui qualifié d’underground. Je m’en servais pour exposer toute une théorie sur la représentation en fait. Celle-là même présentée dans la société barbare contre les Civilisations.
Le directeur de collection des éditions Sulliver, Antoine Coppola, avait été intéressé et séduit par cet ouvrage et l’avait proposé à l’éditeur, Iréné Lastelle.
Cet essai dont voici la couverture devait paraître en octobre 2005. Sur le quatrième de couverture on pouvait lire : « Ce livre est une réflexion sur l’émergence ratée d’un authentique cinéma underground en France. Il démontre notamment la collusion entre les tenants du cinéma institutionnel et les soit-disant artistes undergrounds, laquelle aura permis notamment la disparition des ciné-clubs. »
Finalement Lastelle, ayant lu les épreuves, a pris peur devant la virulence du propos et a demandé moult modifications, édulcorations pour transformer le texte en une sorte de panorama historique inoffensif de quelques cinéastes et films qualifiés d’underground en France, notamment Philippe Garrel.
Ce texte-là n’ayant plus grand chose à voir avec ce que je voulais écrire, et ne satisfaisant aucune des parties, « Vie et mort… » est resté à l’état de projet et n’a jamais été publié. Un jour peut-être proposerais-je la version initiale (la seule ayant valeur à mes yeux) à une maison d’éditions qui n’aura pas peur de se brûler les doigts.